Les travailleurs dans le secteur du bâtiment et travaux publics sont particulièrement concernés par les atteintes musculaires et articulaires. Voici comment éviter de souffrir de troubles musculo-squelettiques.
Maçon, charpentier, peintre, carreleur, menuisier… Au quotidien, les personnes qui travaillent dans le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) mettent leur corps à rude épreuve. En effet, dans le cadre de leur emploi, ces derniers se retrouvent dans des postures inadéquates en se penchant ou en s’accroupissant régulièrement. Il leur arrive aussi fréquemment de soulever, porter et déplacer des matériaux lourds sans assistance mécanique. En outre, lors de l’utilisation d’engins de chantier, les travailleurs sont exposés à des vibrations et des secousses répétées, mais peuvent aussi faire une chute de hauteur. De plus, ils exercent leur profession dans des environnements de travail bruyants, poussiéreux et mal ventilés.
Les TMS représentent 91 % des maladies professionnelles reconnues dans le secteur du BTP
Ces différentes tâches physiquement exigeantes auxquelles les salariés sont confrontés favorisent le risque de se blesser. Cela peut commencer par une petite gêne, mais qui devient de plus en plus douloureuse, et finit en trouble musculo-squelettique (TMS), à savoir la première cause de maladies professionnelles dans le secteur du BTP (avec un taux de 91 %). Pour rappel, il s’agit d’un ensemble de pathologies affectant les muscles, les articulations, les tendons, les ligaments, les nerfs et les structures de soutien du corps. Les douleurs, les gonflements, la sensation de raideur ou de faible peuvent se manifester au niveau du cou, des épaules, des poignets, des mains, des genoux et du dos. Pour preuve : « 10 % des accidents de travail du secteur sont liés au mal de dos », selon l’Assurance maladie.
BTP : des actions menées par les entreprises
Problème : au-delà des douleurs, ces atteintes musculaires et articulaires peuvent donner lieu à des incapacités plus ou moins handicapantes. Il convient ainsi de les prévenir. Pour cela, les entreprises doivent mettre en place des mesures, comme adapter les postes de travail pour éviter les postures contraignantes et faciliter les mouvements naturels, ce qui induit l’installation de plateformes de travail ajustables et de supports pour les outils. Elles peuvent également opter pour l‘automatisation des tâches pénibles, la mécanisation du transport des charges lourdes et des équipements ergonomiques. Autre solution possible : proposer des entretiens avec un kinésithérapeute.
S’échauffer, faire des pauses et s’étirer pour prévenir les TMS
Du côté des travailleurs, il est conseillé de respecter quelques règles si les mesures précédentes n’ont pas été actées par les employeurs. Bien que peu de personnes y pensent, il faut échauffer ses muscles et ses articulations avant de faire ses tâches. Au travail, on doit, par exemple, le fait de bien manipuler les charges lourdes, en pliant les genoux et en utilisant les muscles des jambes plutôt que le dos. Il convient également de marquer des pauses pour pouvoir s’étirer grâce à des exercices (dont les vidéos explicatives sont disponibles sur mon site), en particulier après une posture contraignante, des mouvements répétés, des contorsions. En parallèle, on recommande aux travailleurs de pratiquer une activité physique régulièrement pour renforcer leurs muscles, améliorer leur souplesse articulaire et leur flexibilité.